Contexte et mission de la Chaire
Les mandats
Établie en juillet 2002 et renouvellée en 2009,
la Chaire des études asiatiques est rattachée au Centre
d'études de l'Asie de l'Est (CÉTASE) de l'Université
de Montréal. Fondé en 1976, le CÉTASE a privilégié
les études est-asiatiques stricto sensu, c'est-à-dire
le monde dit chinois, essentiellement la Chine, la
Corée, le Japon et Taiwan.
L'un des mandats de
la chaire consiste à élargir au Sud-Est asiatique
le champ d'activités privilégiées du Centre. Ce Sud-Est
asiatique comprend les onze États suivants : Birmanie
(Myanmar), Thaïlande, Cambodge, Laos, Vietnam, Philippines,
Malaysia, Singapour, Brunei, Indonésie et Timor
oriental (ou Timor Leste).
Le second mandat, fondamental,
concerne la recherche proprement dite, les recherches
pourraient-on dire. Parmi celles-ci, une attention
toute particulière est accordée à l'analyse des fondements
agraires du dynamisme des sociétés et des économies
de ce Sud-Est asiatique.
Le programme des travaux
s'inscrit dans la continuation d'un cycle de recherches
développé par le titulaire de la Chaire depuis plus
de trente ans et ayant eu comme objet privilégié les
conditions et les conséquences, à plusieurs échelles,
de l'évolution historique et contemporaine des sociétés
agraires du Sud-Est asiatique. Dans ce contexte, des
comparaisons avec les processus équivalents parmi
les sociétés de l'Asie de l'Est stricto sensu ont
déjà été initiées.
L'objectif fondamental
actuel consiste à identifier et à interpréter les
spécificités, les atouts et les vulnérabilités desdites
sociétés dans leur marche accélérée vers l'urbanisation
et l'industrialisation, étant entendu qu'elles en
sont, les unes et les autres, à divers stade d'avancement
dans cette voie.
Le programme de recherche
Les objectifs
de travail
L’intention est
donc d’approfondir et d’élargir
l’analyse des fondements agraires du dynamisme
économique contemporain de l’ensemble
des régions et pays de l’Asie orientale,
tout comme de leurs conséquences spécifiques,
aux échelles tant historique que contemporaine.
À cet
égard, au delà des succès spectaculaires
des économies industrielles est-asiatiques
et même de plusieurs de celles du Sud-Est asiatique,
il importe de rappeler ceci : le passé agraire
de pays tels le Japon, la Corée du Sud et Taiwan
n’est pas lointain, sa marque demeurant pertinente
dans chacune des sociétés concernées,
alors que le présent agraire demeure carrément
dominant tant en République populaire de Chine
que dans la majorité des pays du Sud-Est asiatique
et même en Corée du Nord.
Ici les thèmes-clès
à l’étude sont donc :
- les transformations agraires est et sud-est asiatiques;
- les liens entre transformations agraires, industrialisation,
migration et urbanisation;
- les impacts environnementaux des transformations
agraires, dont la déforestation et les changements
micro-climatiques;
- les impacts de l’expansion agricole et de
la déforestation sur les minorités
ethniques;
- les articulations tant à l’échelle
des régions et pays du Sud-Est asiatique
qu’entre ceux-ci et le reste de l’Asie
orientale, au plan des marchés agricoles
et forestiers, cela menant à ceci :
- le rôle de la mondialisation dans les transformations
agraires et environnementales de l’ensemble
de l’Asie du Pacifique;
- les implications géopolitiques, tant internes
qu’externes, résultant des compétitions
inhérentes à ces transformations.
De telles études
doivent reposer sur un travail d’équipe.
Il s’agira donc, premièrement, d’articuler
la poursuite de ces objectifs avec celles des objectifs
de l’université et plus particulièrement
ceux du CÉTASE et des chercheurs qui y sont
rattachés, deuxièmement, d’élargir
cette articulation à des réseaux de
recherche extérieurs, locaux, nationaux et
internationaux. La réalisation de telles recherches
convergentes s’articulera autour des propositions
établies ci-dessus.
Les travaux complétés
Deux projets arrivèrent à terme en avril
2004. Premièrement, La réduction de la pauvreté
locale au Vietnam / Localized Poverty Reduction
in Vietnam, a reposé sur une collaboration
avec l'Université
Laval, l'Université
de Colombie Britannique (UBC), cinq universités
vietnamiennes, ainsi que le Centre national des sciences
sociales et humaines du Vietnam. Ce projet a été
appuyé par l'Agende
canadienne de développement international
(ACDI). Understanding Poverty in Vietnam and the
Philippines: Concepts and Context est un recueil
de textes issu du projet, nous vous invitons à le
consulter dans la section des Publications. En deuxilème lieu, Le modèle de développement agricole Sud-Est asiatique : atouts et vulnérabilités devant la crise appuyé par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH).
La Chaire pilota, de 2005 à 2011, le projet The Challenges of the Agrarian Transition in Southeast Asia (ChATSEA) grâce à nouveau au soutien du CRSH et son programme des Grands travaux de recherche concertée. Le projet ChATSEA réunissait une équipe multidisciplaire composée de 28 chercheurs et 76 candidats à la maîtrise ou au doctorat dont les institutions d'attache étaient réparties parmi dix pays.
Ainsi, l'équipe de la Chaire a pu collaborer avec des
universités québécoises, dont
l’UQAM,
McGill
et Laval, des universités
canadiennes, dont celles de Vancouver (UBC),
de Toronto (U. of
Toronto et York
U.), de Waterloo
et de Peterborough (Trent
U.), des universités européennes
dont celles de Paris
VIII, Toulouse-Le-Mirail,
Bordeaux
III, CNRS, IRD
(France) et Durham
(Royaume-Uni), de nombreuses universités asiatiques
dont celles de Singapour (NUS),
de Penang (USM) et Sabah, en Malaysia,
de Hanoi et de
Thu Duc (au Vietnam), des Philippines (U.
P. Dilliman), de Gadjah Mada
en Indonésie, de Thaïlande (Chiang
Mai U.), ainsi que Sidney
U. en Australie. Veuillez consulter le site ChATSEA afin de prendre connaissance des travaux réalisés et les individus qui y ont contribué.
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